Conduire sur la neige : les 10 points importants !

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Conduire par temps neigeux/verglacé peut vite devenir stressant voire dangereux. Conduire sur neige demande en effet une concentration et une prudence supérieure à des conditions météo “normales”. De même, certaines connaissances sont primordiales pour éviter tout incident. Retrouvez donc ici nos 10 conseils pour appréhender votre trajet vers la montagne en toute sérénité.  Si vous êtes vous-même rassuré, vous permettrez une meilleure sécurité aux autres usagers !

1. Démarrer votre véhicule

Si vous devez démarrer votre véhicule sur une chaussée verglacée/enneigée, faites en sorte que votre accélération soit progressive : Enclenchez votre 1ère vitesse et relâchez très progressivement la pédale d’embrayage tout en accélérant doucement. Si vous peinez à démarrer en 1ère, essayez en 2nde en accélérant doucement.

2. Désactiver l’anti-patinage (ESP)

Si l’ABS est un allié en cas de temps neigeux, l’ESP ne l’est pas. Du moins pas lors du démarrage de votre véhicule. Si votre voiture est en effet pourvue d’une fonction anti-patinage et qu’elle est immobilisée, désactiver l’ESP peut vous permettre de faire avancer votre véhicule et commencer à conduire sur la neige. En effet cela permet de distribuer plus de puissance aux roues, aidant ainsi au démarrage. Une fois votre voiture en marche, vous pouvez réactiver l’anti-patinage.

3. Opter pour une conduite souple

Veillez à anticiper vos actions. Accélération brusque (surtout en côte), freinage brutal et coup de volant impulsif sont à bannir de votre conduite pour assurer votre sécurité et celles des autres usagers. Chacun de vos mouvements au volant doivent être dosés pour éviter les risques de dérapage, de glisse ou la perte totale de contrôle de votre véhicule. Si malgré tout vous êtes amené à freiner en urgence, et si votre véhicule est équipé d’un ABS, vous pouvez enfoncer le frein. Le système ABS se chargera tout seul de régler l’intensité du freinage. Si en revanche vous n’en êtes pas équipé, pressez doucement puis relâchez en partie la pédale (pompez), et ce à plusieurs reprises. Cela évitera le blocage des roues.

4. Garder ses distances

Respectez une certaine distance de sécurité avec le véhicule devant vous. Malgré une conduite appropriée, personne n’est à l’abri d’un dérapage. La distance de sécurité vous laissera le temps nécessaire pour freiner en douceur.
Selon la Sécurité Routière, il est prudent de conserver les distances de sécurité suivantes :

  • 35 m à 50 km/h ;
  • 60 m à 90 km/h ;
  • 90 m à 130 km/h.

5. Optimiser sa vision et sa visibilité

Bien voir et être vu, c’est la base de toute conduite. La règle s’applique d’autant plus lorsqu’il s’agit de conduire sur neige. Cela peut paraître évident mais pensez à bien dégivrer votre pare-brise, vérifiez que vos essuie-glaces ne sont pas verglacés et nettoyez bien l’ensemble des optiques (c’est-à-dire les phares, pour ceux comme moi qui ne seraient pas calés en mécanique !). Allumez au minimum vos feux de croisement, qui sont obligatoires la nuit et lors d’intempéries (pluie, neige, brouillard…). En cas de chute de neige, vous pouvez allumer vos feux de brouillard avant et arrière. (Pour rappel, les feux de brouillard arrière sont interdits par temps de pluie !). Ces derniers ne sont pas obligatoires mais fortement conseillés suivant l’importance de la chute de neige. Pour une meilleure vision, assurez-vous également d’avoir des essuie-glaces en bon état ainsi qu’un liquide de lave-glace adapté aux conditions hivernales.

Si les chutes de neige deviennent trop fortes et altèrent dangereusement votre visibilité, nous vous conseillons de vous arrêter sur le bas-côté et d’allumer vos feux de détresse pour ne pas surprendre les autres usagers. Attendez les secours, les engins de salage ne tarderont pas à arriver. Laissez-leur la priorité et circulez dans leurs traces. Vous aurez ainsi moins de risque de glisser.

6. Contrôler les pertes d’adhérence

Il existe 2 situations de perte d’adhérence possibles : la glissade de l’avant et le dérapage de l’arrière. Pour chacune, une stratégie à appliquer :

Lorsque le véhicule est lancé, il arrive qu’il glisse de l’avant et que la direction ne réponde plus (situation de « sous-virage »). Premier réflexe, soulagez l’accélérateur en levant doucement le pied afin d’opérer un léger transfert de masse sur l’avant et offrir une meilleure adhérence aux pneus. Cependant attention ! Il faut relâcher gentiment la pédale et non pas lever brusquement le pied. Cette manœuvre brusque pourrait alléger les roues arrière subitement et ainsi provoquer une glissade pouvant aller jusqu’au tête-à-queue.

Lorsque le véhicule glisse de l’arrière (situation de « sur-virage »), on tentera de faire en sorte que cette dérive ne se transforme pas en tête-à-queue en contre-braquant gentiment les roues dans le sens inverse de la dérive. Là encore, sans geste brusque, soyez délicat bien que la situation vous pousse à l’urgence. Contre-braquez jusqu’à ramener la direction à son point milieu. Attention toutefois à ne jamais toucher aux freins dans cette situation-là. Le report de masse sur l’avant ne fera qu’augmenter la dérive de l’arrière. En revanche, débrayer et demeurer en roue libre peut aider à stopper l’embardée de la voiture.

7. Appréhender les routes en pente

Les descentes peuvent faire peur par temps neigeux. Évitez de freiner pour limiter votre prise de vitesse et optez plutôt pour l’utilisation du frein moteur en rétrogradant. Pour rappel, le frein moteur fonctionne lorsque vous n’utilisez aucune pédale : Votre voiture décélérera d’elle-même. En revanche si vous utilisez la pédale d’embrayage ou de freins, vous annulez ce phénomène et risquez par la même occasion de glisser lors de votre descente. Conservez donc une large distance de sécurité et ne freiner que si nécessaire.

8. Aborder un virage

Ne freinez pas lorsque vous négociez un virage, cela favoriserait le risque de dérapage. A l’approche du virage, réduisez votre vitesse pour l’appréhender en toute sécurité. Une fois dans le virage, il est préférable de maintenir sa vitesse pour limiter le déséquilibre de la voiture. Vous pourrez ensuite ré-accélérer lorsque vous retrouverez une ligne droite.

9. Ne pas attendre pour chaîner

Par fortes chutes de neige, ne mettez pas votre sécurité en danger et prenez le temps de vous arrêter pour chaîner. Si vous sentez que votre véhicule peine à tenir la route malgré l’application de tous ces conseils, alors il est préférable de sortir les chaînes/chaussettes à neige. En tentant coûte que coûte d’évoluer sans protection adéquate, vous augmentez le risque de vous faire percuter par un autre véhicule et provoquer un accident. Les chaînes/chaussettes neige s’installent sur les roues motrices. Sur certaines voitures à suspension ou 4×4, il est conseiller de monter des chaînes sur les 4 pneus.

10. Faire preuve de patience et de sagesse

Conduire par fortes neiges peut être pénible et éprouvant. Un court trajet peut facilement se décupler et durer des heures. Restez calme et attentif car votre attitude influera sur votre conduite. De même si vous sentez le stress monter et qu’il semble devenir ingérable ou si vous vous sentez trop fatigué pour être suffisamment concentré, n’hésitez pas à vous arrêter sur le bas côté et enclenchez vos feux de détresse pour ne pas surprendre les autres usagers. Enfin si vous êtes un « habitué » de la conduite sur neige, pas d’excès de zèle ! Restez vigilent en toute circonstance.

Voici un petit résumé en vidéo :

Maintenant que vous savez tout sur la conduite sur neige, il ne vous reste plus qu’à réserver votre séjour avec Travelski ! On vous souhaite bonne route !

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