L’évolution des glaciers

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Pendant toute l’existence de notre planète les glaciers étaient et restent l’une des principales composantes de l’environnement. La température moyenne augmente chaque année à cause du réchauffement global. Il est évident que les glaciers fondent année après année. Est-ce possible qu’ils disparaissent un jour ? Aujourd’hui les scientifiques font tous les efforts possibles pour prévenir ça.

Un glacier est une masse de glace pluriannuelle qui se déplace sous la force de la gravité et prend une forme de flux, de dôme ou de plaques de glace. Les glaciers ont un grand impact sur le climat de la Terre. Ils sont une source de refroidissement de la planète puisque leur surface blanche réverbère 90 % de la lumière du soleil et sont également en mesure de produire l’énergie thermique, se refroidissant encore plus. Ainsi, sans la couverture glaciaire de l’antarctique et de l’océan arctique, il n’y aurait pas de division de la Terre en zones climatiques et le climat serait plus monotone.

Pour prévoir l’évolution d’un glacier, on a besoin de mathématiciens et de glaciologues. Les mathématiciens calculent la vitesse de déformation de la glace et les glaciologues calculent la différence entre gain et perte de neige, appelée le bilan de masse. Après ça, les mathématiciens et les glaciologues doivent combiner leurs calculs et construire un modèle qui prend en compte tous ces facteurs.

Donc, si le gain de neige est supérieur à la perte, le glacier avance (le bilan de masse est positif). Et si la perte est inferieure au gain, le glacier recule (le bilan de masse est négatif).

Les glaciologues révèlent quatre périodes principales d’évolution des glaciers alpins au 20ème siècle:

  1. 1900-1941 le bilan de masse était négatif, mais proche de 0.
  2. 1942-1953 les glaciers ont perdu beaucoup de masse à cause des faibles précipitations hivernales et des fortes fontes estivales.
  3. 1954-1981 les glaciers ont eu tendance à avancer.
  4. Depuis 1982, les bilans de masse sont en déficit, c’est-à-dire que les glaciers sont en recul. Pendant cette période un réchauffement climatique significatif a conduit à un recul des glaciers de plus en plus rapide. Et, maintenant, beaucoup de glaciers ont disparu et d’autres glaciers restent menacés.

Les glaciers alpins sous surveillance :

1. Glacier de Sarenne (Savoie)

© Simdaperce - Wikimedia Commons
© Simdaperce – Wikimedia Commons

Ce glacier, situé non loin de la station de ski de l’Alpe d’Huez, est sous haute surveillance des glaciologues. Son altitude est comprise entre 2800 et 3100 m. Il a un grand impact économique sur le domaine skiable puisqu’il stocke les précipitations qui sont communes aux 5 stations de ski: Auris En Oisans, Vaujany, Oz-en-Oisans, Vaujany La Garde et Villard Reculas. Depuis les années 70, le glacier de Sarenne a perdu environ 40 mètres de glace. C’est une tendance encore plus inquiétante en comparaison à ses homologues européens. Et aujourd’hui sa surface est énormément déglacée. Pour sauver ce glacier, La Sata, société d’exploitation de l’Alpe d’Huez, a organisé le programme d’enneigement de la piste la Sarenne. Il y a donc une chance que le glacier de Sarenne garde sa taille actuelle.

2. Glacier de Saint-Sorlin (Savoie)

Le glacier de Saint Sorlin est situé dans le Massif des Grandes-Rousses sur le domaine des Sybelles en Savoie. Ce glacier s’étend entre 2 700 m et 3 426 m. Il couvre une surface de 270 hectares et son épaisseur de glace est comprise entre 30 m et 70 m.

3. Glacier de Gébroulaz (Savoie)

Ce glacier se trouve dans la partie sud-ouest du cœur du Parc national de la Vanoise, sur le mont de Polset (3558 m). C’est le sommet qui sépare la Tarentaise de la Maurienne. Le glacier de Gébroulaz s’étend entre 2 600 m et 3 580 m d’altitude, et est long de 4 km. Sa superficie est de l’ordre de 300 hectares ou environ 10 % de la surface de la Vanoise et il atteint une épaisseur de 130 mètres.

4. Glacier d’Argentière (Haute-Savoie)

C’est un glacier du massif du Mont-Blanc qui est encadré par de hauts sommets tel que La Verte (4 122 m), Le Dolent (3 823 m), Le Triolet (3 870 m), L’Argentière (3 890 m) et Le Chardonnet (3 824 m). Il atteint 1 600 m d’altitude et une superficie de 19 km². Le 11 juin 2005, la fracture du glacier d’Argentière s’est produite. C’était un phénomène rare qui n’avait pas eu lieu depuis le Petit âge glaciaire, c’est-à-dire au moins 400 à 450 années. Depuis 1 870, le glacier d’Argentière a reculé de 1 150 m et son existence est maintenant menacée.

5. Mer de Glace (Haute-Savoie)

La Mer de Glace est le glacier le plus grand de France avec une longueur de 7 km, une épaisseur de 200 m et une superficie de 40 km2. La Mer de Glace s’étend sur 2 500 mètres de dénivelé, entre 1 400 m et 3 900 m d’altitude. Depuis le recul débuté en 1990 causé par le réchauffement climatique, pour accéder à la Mer de Glace il faut descendre avec la télécabine, puis par un système de rampes fait de 350 marches. 15 marches sont ajoutées chaque année pour atteindre ce site car le niveau de glace baisse de 5 m par an en moyenne. La fonte de la Mer de Glace est utilisée pour produire de l’hydroélectricité. L’existence de ce glacier est donc très importante économiquement pour l’Etat.

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