A bien y regarder, cela ne semble pas très compliqué. Stefan Kraft s’élance, Robert Johansson s’envole et Andreas Stjernen réussit une réception irréprochable. Sauf qu’eux, ils sont champions de sauts à ski et détiennent certains des records du monde ! Quand c’est à vous de vous frotter à la piste, l’histoire devient un peu plus compliquée et un peu moins impressionnante. Le saut à ski est désormais à la portée de tous grâce à ces quelques explications aussi claires que de la neige fondue.
Les prérequis du saut à ski
Que vous partiez dans les montagnes du Jura ou à Autrans, avant d’essayer de décoller sur la piste, deux éléments sont absolument indispensables : une pente et un tremplin. Cela peut paraître évident mais sans ça, aucun saut n'est envisageable. A partir de là, chaussez des skis de bonne qualité suffisamment longs et larges et adaptés à votre physionomie et le saut n’est plus très loin. Un bon saut à ski peut s’effectuer en quatre étapes consécutives que voici.
Les 4 étapes indispensables du saut à ski
- 1ère étape : le skieur démarre tout en haut de la piste. Il s’élance à toute vitesse sur la pente jusqu’à ce qu'il atteigne environ 90 km/h. C’est une donnée importante ! En effet, à faible allure, il est tout simplement impossible de disposer des critères nécessaires au saut à ski. Le skieur se sera assuré d’avoir choisi les meilleurs skis possibles d’après les conseils formulés en fonction de son poids, sa taille et sa technique particulière.
- 2ème étape : le skieur continue sa course à grande vitesse. A ce stade, il ne faut pas ralentir au risque d’affecter le résultat du saut (longueur du saut et qualité de l’atterrissage).
- 3ème étape : au moment du saut, le skieur décolle légèrement les talons de sa paire de skis. Ce détail, qui n’en est pas un, permet de faire basculer la masse du sauteur vers l’avant pour faciliter l’envol. Après avoir effectué une fente avec ses skis pour leur donner une forme de V, le skieur quitte le tremplin. Une forme de skis en X s’observe aussi parfois lorsque le V est très prononcé.
- 4ème et dernière étape : L'atterrissage ! Car avant d’envisager de vous faire renommer Richard Freitag pour votre jeu de saut à ski hors pair, ne négligez pas votre réception. Pour être qualifié de bon saut à ski, votre saut ne doit bien entendu pas se conclure par une chute. Aucune partie du corps du skieur ne doit être en contact avec la neige. Seuls les skis. Les mouvements parasites, en particulier ceux des bras, sont à éviter absolument.
Maintenant que toutes les étapes sont dévoilées, les profils de sauteurs sont encore à définir. On distingue les athlétiques des légers. Les premiers descendront la piste très vite jusqu'à la base du tremplin. Leur saut prend alors la forme d'une cloche. Les seconds privilégient une descente moins rapide. Si leur décollage est moins puissant, leur légèreté permet une bonne trajectoire au moment du saut.
Vous disposez à présent de toutes les clés pour sauter en ski comme un véritable champion. Plutôt que de vous focaliser sur une distance fulgurante à franchir, concentrez-vous plutôt sur un saut plus modeste mais maîtrisé avec style. Le reste viendra avec le temps et la pratique.
